08 juin 2010

LES EXPOS DU MOMENT À POMPIDOU


En vadrouille dans le quartier de Beaubourg, le centre Pompidou et ses trois expositions temporaires m'ont accaparé un petit bout de temps. Petite présentation pour vous donner envie de passer du temps dans ce monstre à tuyaux.
La première répondant à l'évoquant nom de Dreamlands, retrace les architectures les plus sensationnelles, au service du divertissement et du rêve tant pour la masse populaire que pour l'élite. Ces architectures fantasmagoriques ont vu le jour dans les expositions universelles et les parcs d'attractions, dont le fameux parc "Dreamland", inauguré sur le site de Coney Island à New York en 1904; ou bien encore le pavillon érotique "Le Rêve de Vénus" sorti tout droit de l'imagination délirante de Dali en 1939 pour la foire internationale de New York, mais aussi le "Luna Park" à Paris en 1909 qui attire un vaste public, dont des artistes avant-gardistes reconnus, tels que Brancusi ou Léger. Ces parcs attractifs, mini-laboratoires de la fantasmagorie urbanistique, deviennent un lieu d'interaction entre la culture populaire et le monde artistique. Mais c'est délires urbanistiques et architecturaux dépassent la fiction et s'implantent dans notre vie réelle comme la rue "Strip" à Las Vegas, ville du pastiche et du kitsch par excellence. Bref comme vous l'aurez compris, une exposition dédiée aux folies architecturales toutes sorties de l'imaginaire débordant de l'homme, quand le rêve devient réalité.

Lucian Freud, petit fils du célèbre Sigmund Freud, fait quand à lui l'objet d'une rétrospective dans la deuxième exposition. L'atelier est le nom de cette exposition car c'est dans cette pièce que tout se passe pour le peintre. Les rares extérieurs peints ont pour prises de vues les fenêtres de son "intérieur", comme il aime l'appeler. Beaucoup d'autoportraits mais aussi des portraits, pour la plupart tous nus aux chairs affaissées rendus par des pâtes épaisses, car ce qui intéressait le plus Lucian, ce n'était pas la ressemblance mais le ressenti, il essayait de ressentir la chair dans ses portraits. Des tableaux saisissants, une exposition spectaculaire.

Les promesses du passé un titre audacieux pour présenter cette troisième exposition consacré aux artistes de l'Ex-Europe de l'Est. C'est dans un parcours discontinu que sont présentés les divers artistes qui oeuvrent depuis et avant la chute du communisme, mettant ainsi en avant que certaines potentialités inachevées dans le passé peuvent être réactualisées dans le présent.
Trois expositions ambitieuses au Pompidou, mais qui ne déçoivent pas, avec comme toujours une scénographie spectaculaire.

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