26 octobre 2009

COUP DE CŒUR POUR L’EXPOSITION : « NÉ DANS LA RUE – GRAFFITI » À LA FONDATIONCARTIER.

Pour celles et ceux qui ne sont pas encore allés voir l’exposition : « Né dans la rue – Graffiti » à la FondationCartier pour l’art contemporain (métro Raspail dans le 14ème arrondissement), l’équipe de «L’Homme Orchestre » vous recommande fortement d’y jeter un œil (et même deux !) et ce, avant sa fermeture définitive, le 29 novembre 2009.


Cette exposition commence par une appétissante mise en bouche avec un premier espace dédié à onze graffeurs contemporains qui investissent, de toute la puissance de leur art, la façade et le rez-de-chaussée du bâtiment. Parmi ces artistes, on peut y retrouver notamment : JonOne, Basco Vazko, Vitché ou Obey. Chaque artiste s’est approprié un pan de mur qui lui est dédié, y apposant ainsi leur style et leur blaze.

Pour ceux qui ne connaissent rien, peu ou beaucoup à la culture graffiti, le sous-sol nous retrace, par une habile scénographie, l’histoire de cet art marginal et illégal qui a connu son essor dans les rues de Manhattan, du Bronx et de Brooklyn au début des années 1970 à New-York. Les superbes photos de Martha Cooper ou encore Jon Naar côtoient les émouvants black books (carnets de croquis) de JonOne ou P.H.A.S.E.2.


Une deuxième salle marque le tournant de cet art, éphémère par nature, qui dans les années 1980 s’implante définitivement dans le paysage new-yorkais et connais une renommée internationale. Les artistes, comme Keith Haring, s’emparent de ce type d’art, l’intègrent dans leur composition et l’élèvent au rang d’œuvre d’art. Les films « Beat Street » et « WildStyle » parachèvent l’évolution de cet art et permettent de le rendre accessible à un plus large public. A travers ces films, c’est la culture globale de la rue qui est reprise, rapprochant ainsi le graffiti du break dance et de la musique Hip-Hop. Un extrait de « Wild Style » est projeté dans cette deuxième salle.


Après avoir déambulé dans un passage envahi de tags laissés par les visiteurs habiles ou débutants dans la technique, on remonte au rez-de-chaussée et on fini en apothéose par un documentaire très émouvant et riche en information sur les « pixadores » brésiliens ; les nouveaux graffeurs du 21ème siècle, qui inventent un nouvel alphabet « pixaçao » et envahissent la ville de Sao Paulo au risque de leur vie.

« Pixo » de Joao Wainer et Roberto T. Oliveira a été réalisé en 2009, et est projeté pour la première fois.


Ici s’achève un bref aperçu de ce que peut vous réserver l’excellente exposition « Né dans la rue – Graffiti ». N’hésitez plus et venez découvrir cet art de la rue si fragile et éphémère, cristallisé pour un temps dans la translucide architecture de Jean Nouvel, afin de ne faire qu’un avec la street, qui l’a si brillamment engendré.


Madame Claude.

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