Agée de 30 ans, originaire de Sint-Amandsberg, à la périphérie de Gand, Lady Linn fait parler d'elle en Belgique depuis le milieu des années 2000. Avec ses musiciens, les Magnificent Seven, elle a d'abord évolué dans une manière de jazz swing des années 1930-1950 avant de faire entendre dans son premier album en 2008 (Here We Go Again) une approche soul et rhythm'n'blues. Et cela lui réussit, dans sa capacité à perpétuer autant la tradition de la blue-eyed soul, terme remontant aux années 1960 pour désigner la soul interprétée par des Blancs à laquelle s'agrègent des éléments pop, que la manière de faire des artistes de Stax Records - celle d'Otis Redding, Johnnie Taylor ou Eddie Floyd, âpre, rugueuse, avec des gros sons de saxophone, une rythmique évocatrice des terres du Sud et des chaînes des esclaves. Ajoutez à cela un amour pour Nina Simone, femme du blues et de l'Afrique. La scène donne des ailes à Lady Linn et permet à l'orchestre d'affirmer sa puissance. Après 2011, l'année de la révélation en France de sa compatriote Selah Sue, les mois à venir se devront d'être ceux de Lady Linn.
Sylvain Siclier pour Le Monde
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