L’automne 2010 a été marqué par deux grandes expositions : une rétrospective inédite et majeure tandis que la deuxième était délibérément provocatrice, le tout relayé par des médias zélés. Il n’y avait plus que deux noms d’artistes à la bouche de tous : Jean-Michel Basquiat et Larry Clark.
Nous avons, par choix, décidé de ne pas participer à ce tapage médiatique en promouvant ces deux expositions du musée d’art contemporain de la ville de Paris. Non, pas par désintérêt, mais par lassitude suite à une sur-médiatisation injustifiée de deux expositions, certes remarquables mais pas non plus exceptionnelles.
D’autant plus, quand la foule patientait des heures sous la grisaille parisienne dans l’attente d’avoir le privilège de contempler par ses propres yeux un gribouillis de Basquiat ou une photographie d’un jeune américain se masturbant la corde au cou par Clark ; qu’une petite exposition de photographies prises lors d’un reportage sur les massacres israéliens dans la bande de Gaza par un journaliste allemand Kai Wiedenhöfer se tenait à la même époque au sous-sol du musée ; ces salles étaient quasiment vides.
Glenn O’Brien, un homme multi-fonction, à la fois écrivain, critique, scénariste mais aussi styliste, renommé pour avoir été un membre de la Factory d’Andy Wharol et reconnu comme spécialiste de l’artiste Jean-Michel Basquiat, a été sollicité pour écrire un article dans le catalogue de la fameuse exposition.
À la question Who is Jean-Michel Basquiat ? Monsieur O’Brien débute son article en qualifiant la jeunesse du XXI siècle incapable, sans fibre artistique, juste bonne à regarder Gossip Girl alors que Basquiat… Ah le grand Basquiat, ce génie si bien compris par la société new-yorkaise 80’s, savait écouter du Wagner …
Eh bien Monsieur O’Brien, sachez qu’il faut savoir se mettre à la page et la jeunesse du XXI siècle n’est pas seulement composé d’abrutis devant leur télévision mais aussi de grands artistes tel que le photographe français JR.
Récemment récompensé du prestigieux prix américain TED (Technologie Entertainment Design), le photographe a mis en image son travail des deux dernières années dans un film nommé « Women Are Heroes ».
Au Brésil, en Afrique, au Cambodge, en Inde, JR est allé trainer son objectif dans les ghettos du monde pour y photographier des portraits de femmes anonymes mais héroïques, qui a leur humble façon tente de faire changer leur quotidien.
C’est tout en couleurs et en émotions, sans féminisme primaire, que JR nous dévoile son art.
En salle depuis le 12 janvier, à voir et revoir !
Bande Annonce Women Are Heroes
envoyé par womenareheroes. - Court métrage, documentaire et bande annonce.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire