12 novembre 2009

WE WANT MILES


Après le succès Gainsbourg à l'automne dernier, la Cité de la Musique renouvelle l'exploit de présenter une rétrospective d'une grande figure musicale du XX° siècle : We want Miles, nous présente un Miles Davis haut en couleurs et en sonorités.
Casque sur les oreilles nous sommes prêts à entrer dans l'univers du jazzman. Celui-ci est sombre, ponctué de quelques alcôves au couleurs vives où il fait bon de s'y lover pour apprécier plus longtemps quelques albums phares de l'artiste, dont le fameux
Kind Of Blue. L'exposition commence à New York, dans les cabarets où Miles fait son apprentissage de la trompette, aux côtés de Charlie Parker et Dizzy Gillepsie. Ensuite on déambule et on avance dans le temps : on se rappelle les aventures de Miles avec Juliette Gréco, ses virées parisiennes qui lui rappellent combien la ségrégation est dure aux USA, comment en une nuit il a composé la BO du film "Ascenseur pour l'échafaud" dont Jeanne Moreau était l'héroïne. Puis ses années de gloire dans les années 60 aux côtés d'Herbie Hancock et du jeune Tony Williams.
On descend dans le sous-sol pour atteindre le psychédélisme des années 70 et son adaptation du jazz au rock et au funk. Les sonorités se font plus denses, il forme un groupe plus important sous l'influence de son ami Sly Stone.
C'est l'époque où il se marie avec la chanteuse Betty Davis, grande amie de Jimi Hendrix.
1975 marque le début d'une longue dépression qui ne prendra fin qu'au début des années 80. Son retour médiatique est triomphant et plusieurs publicités dans lesquelles Miles apparaît sont présentées. Les années 80 marque le sommet de sa gloire avec le jazz-funk-électrique de l'album
Tutu qui se vend à des millions d'exemplaires dans le monde. L'exposition se termine par une salle close dans laquelle est retranscrit le concert de Miles donné à la Grand Halle à la Villette en juillet 1991, quelques mois avant sa mort.
Le son est bon, les images touchantes, pour quelques heures Miles Davis est parmi nous.

Voici un extrait du film "
Ascenseur pour l'échafaud" de Louis Malle, dans lequel Jeanne Moreau cherche désespérément son amant - coincé dans un ascenseur - accompagnée du son magnifique du cool-jazzman.




Madame Claude.

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